
C’est ton siècle, âme vivante,
Le monde s’ouvre, fragile et lent.
Debout ! Que ta voix hésitante
Devienne lumière dans le vent.
Les rues t’attendent, pages ouvertes,
Chaque pas écrit son destin.
Brise l’ombre, que l’aube s’apprête
À naître d’un souffle humain.
Renverse les trônes du confort,
La dictature n’est qu’un décor.
Inscris le partage comme loi,
La compassion comme seule voie.
Le futur n’est pas un calcul,
Mais une offrande, un feu subtil.
L’amour n’est pas faiblesse —
C’est la force qui redresse.
Bad blocks. Cicatrices noires.
Marquent les traces d’âmes immondes.
Secteurs muets. Lignes illisibles.
Le non-dit grésille et proteste.
Toi, gardien du flux sensible,
Lis la faille, entends le silence.
Même dans le code invisible,
Peut jaillir une étincelle immense.
Décrypte la peur, transforme l’oubli,
Restaure le monde, lien après lien.
Toute erreur que l’on fuit ici
Devient abîme ou bien chemin.
Nous, les anciens aux mains tremblantes,
Gardons des savoirs, des veilles brûlantes.
Nous te les offrons sans mode d’emploi,
Si tu le veux, fais-en ta loi.
Nous n’apportons ni dogmes, ni armes,
Juste une lueur, une goutte d’âme.
Prends-la pour éteindre ou réveiller,
Elle est à toi, à recréer.
Marche, souviens-toi toujours
Que ton chemin invente l’amour.
Bâtis, sache aussi détruire
Ce qui empêche de grandir.
Imagine un champ sans clôture,
Une main tendue est promesse future,
Les murs ne sont que des ponts,
Les silences, des chansons.
Lève-toi, jeunesse plurielle,
Quand tu tomberas parfois,
Souviens-toi : dans une étincelle
Brille ta semence de choix.
Ecrivain77 / Christophe R