Sur la peau, l’âme trace ses chemins,
Dans l’éclat du présent, dans l’ombre des lendemains.
L’encre devient mémoire d’un souffle fragile,
Un murmure profond que seul le silence distille.
L’enveloppe, frontière subtile entre l’être et le monde,
S’offre à l’aiguille comme une mer qui gronde.
Chaque trait, une vérité que le corps ose porter,
Chaque courbe, un éclat d’éternité à conter.
Le tatouage est plus qu’une image fixée,
C’est un cri de l’invisible, un reflet de l’inachevé.
Une quête d’identité où le visible se heurte,
À l’écho d’un univers qui jamais ne déserte.
Chaque motif, chaque couleur raconte une absence,
Ou célèbre une passion, une intime résonance.
Le corps se fait page, une toile infinie,
Où s’écrit le langage du cœur et de l’esprit.
L’aiguille danse, messagère du temps,
Gravant l’oubli dans l’instant fuyant.
Le tatoueur, maître du sensible,
Dévoile l’éphémère dans une œuvre imperceptible.
Dans l’antre du fluide, l’artiste forge des liens,
Entre l’être et le tout, entre le cuir et le rien.
Ses mains, pleines de sagesse, sculptent l’invisible,
Chaque geste révèle une histoire indicible.
Le tatoueur, alchimiste des émotions,
Façonne la chair avec une dévotion.
Dans chaque trait, il murmure une prière,
Un éclat d’éternité déposé sur la matière.
Son atelier, un temple où le temps se fige,
Où les rêves prennent forme et les âmes s’affranchissent.
Il sait que chaque marque est un acte d’audace,
Un pont entre le fugace et la grâce.
L’art du tatouage est une philosophie vive,
Un pacte entre le corps et le soi qui dérive.
C’est un “je suis” gravé dans le battement du temps,
Un chant silencieux à l’écho saisissant.
Le pigment, comme un astre, illumine l’obscur,
Rendant l’invisible tangible, le flou plus sûr.
Chaque tatouage est une étoile sur la chair,
Un fragment d’éternité dans l’éphémère.
Ainsi, sur chaque surface, l’histoire s’inscrit,
Un témoignage profond de ce qui fut et survit.
Dans l’atelier sacré où le mystère se libère,
La passion, à nu, trouve enfin sa lumière.
Ecrivain77 / Christophe R