Dans son écrin de nuit, il veillait en silence,
Gardien discret de mes songes égarés.
Son regard d’ambre, étoile en transparence,
Éclairait mes doutes d’une paix murmurée.
Il lisait en moi mieux que mille reflets,
Compagnon des heures où l’encre hésitait.
Un souffle, un frisson, et tout s’est figé,
Son ombre s’estompe, le temps s’est brisé.
A-t-il su, dans ce dernier éclat,
Que son absence serait un gouffre sans fin ?
Que sous mes doigts, le papier s’effaça,
Privé du murmure de son pas feutré ?
Mais le silence ne tue pas les liens,
Il danse encore dans l’écho des jours.
Son ombre s’étire dans le matin,
Son âme repose au creux de l’amour.
Dans chaque vers, chaque battement,
Il est là, discret et lumineux.
Pas besoin d’adieu, pas de serment,
Il veille, à jamais, silencieux.
Christophe R / Ecrivain77