L’œuf repose, mystère ancien,
Qui fut le premier ? Nul ne sait rien,
Qu’importe le temps, à chaque aurore,
Elle dévoile un secret que le temps ignore.
Dans la basse-cour au petit matin,
Elle marche fière, le bec incertain.
Sa crête rouge, flamme éclatante,
Brille au soleil, souveraine vibrante.
Elle picore ici, gratte un peu là,
Chaloupe, sautille, puis virevolte tout bas.
Ses plumes soyeuses, d’ambre et d’or,
Font de son corps un doux trésor.
Le coq parade, chante au levant,
Elle observe, amusée, d’un regard confiant.
Il croit régner, fier et triomphant,
C’est elle qui guide, en riant tendrement.
Même sous la neige, elle gratte le sol,
Déterrant la vie sous le blanc qui s’envole.
Un enfant la suit, émerveillé,
Elle glousse, complice, et grapille à ses pieds.
Avec son cœur, il la contemple, les yeux brillants,
Entre eux une confidence, un lien vibrant.
Il murmure des contes anciens,
Elle écoute, douce gardienne du matin.
La nuit, sous les étoiles blanches,
Elle rêve des vents qui appellent,
À des envols lointains, vers l’horizon,
Elle, poule rêveuse, oiseau sans prison.
Ainsi va la poule, noble et simple,
Elle danse, elle vit, elle rit sans crainte,
Ailes de terre, mais âme d’azur,
Elle règne, libre, dans un monde qui murmure.
Ecrivain77 / Christophe R