L’Écho d’une Âme – Grand Prix Poésie RATP 2025


📜 L’Écho d’une Âme – Grand Prix Poésie RATP 2025 🎭
J’ai le plaisir de partager avec vous mon poème “L’Écho d’une Âme”, sélectionné pour participer au Grand Prix Poésie RATP 2025. ✍️✨

Ce concours, présidé cette année par Alexis Michalik, met en avant la poésie dans les lieux du quotidien. Peut-être aurez-vous l’occasion de croiser ces vers dans le métro parisien… 🚇

En attendant le verdict en juin, je vous invite à découvrir ce texte.

Bonne lecture et merci pour votre soutien ! 😊

Quand mes mots traverseront l’ombre,
Ils porteront l’empreinte du feu,
Un doux éclat sous la pénombre,
Un souffle d’amour au creux des cieux.

J’ai confié aux pages mes silences,
Mes espoirs, mes rêves brûlants,
Chaque ligne, une lumière d’essence,
Un battement d’âme hors du temps.

Si demain je deviens brume,
Un écho qui danse entre deux rives,
Que mon passage, tel une plume,
Effleure encore des âmes vives.

Même si le vent disperse mes empreintes,
Que reste un reflet d’étoile en mémoire.

Ecrivain77 / Christophe R





Les cendres d’un serment


 

Nous courions sous les ciels éclatants,
Nos voix tissaient des chants d’ivresse,
Les poches pleines de rêves d’enfant,
Nos rires dansaient avec allégresse.

Les promesses résonnaient sur nos lèvres,
Gravées dans l’or d’un serment sincère,
Chaque nuit, sous les étoiles fières,
Nous jurions l’éternel à la lumière.

Nos pas foulaient l’écume des plages,
Nos cœurs battaient à l’unisson,
L’amitié, ce feu sans âge,
Brillait sans crainte d’un abandon.

Quand un murmure a fissuré l’éclat,
Était-ce un frisson, une illusion ?
Un souffle étrange, un murmure délicat ?
Ou le début d’une trahison ?

D’abord, ce fut un frisson léger,
Un doute qui serpente, invisible,
Un silence plus lourd, un rire brisé,
Une ombre furtive, imperceptible.

Les regards fuyants, les phrases creuses,
Les silences longs tels des songes,
Un écho sourd qui me traverse,
Un présage froid qui s’effondre.

Puis la lame a fendu la chair,
Les masques sont tombés, sans retour,
Le mensonge suintait de tes lèvres,
Comme un venin rongeant l’amour.

La trahison ne frappe pas d’un coup,
Elle s’infiltre en gouttes perfides,
Un poison lent, une onde trouble,
Qui ronge et dissout les certitudes.

J’ai tendu la main, j’ai crié ton nom,
Tu n’étais plus qu’abandon,
Un mirage au reflet d’hier,
Un feu éteint sous la poussière.

Le vent a balayé nos traces,
Les vestiges d’or sont devenus cendres,
Un silence creuse un gouffre immense,
Ton ombre s’éloigne sans se rendre.

J’ai vu le vide prendre ta place,
La certitude d’un lien brisé,
Un gouffre noir, un temps figé,
Le reflet d’un cri, sans voix, sans face.

Même dans les ruines, une lueur,
Un vestige d’hier, fragile et doux,
Un espoir ténu, comme une fleur,
Un murmure d’éternité, en nous.

Alors je marche, non plus dans l’ombre,
Sous un ciel de feu et d’orage,
Ni l’oubli, ni l’absence,
Ne sauront éteindre mon voyage.

Je sème mes pas sur d’autres terres,
Là où l’aube caresse les plaies,
Des cendres naissent les braises,
Des trahisons renaît la paix.

Là où ton absence m’a laissé,
Je bâtirai des jours nouveaux,
Non pour oublier, mais pour tracer,
Un sentier libre, un souffle chaud.

Ecrivain77 / Christophe R





La Poule aux Mille Histoires


 

L’œuf repose, mystère ancien,
Qui fut le premier ? Nul ne sait rien,
Qu’importe le temps, à chaque aurore,
Elle dévoile un secret que le temps ignore.

Dans la basse-cour au petit matin,
Elle marche fière, le bec incertain.
Sa crête rouge, flamme éclatante,
Brille au soleil, souveraine vibrante.

Elle picore ici, gratte un peu là,
Chaloupe, sautille, puis virevolte tout bas.
Ses plumes soyeuses, d’ambre et d’or,
Font de son corps un doux trésor.

Le coq parade, chante au levant,
Elle observe, amusée, d’un regard confiant.
Il croit régner, fier et triomphant,
C’est elle qui guide, en riant tendrement.

Même sous la neige, elle gratte le sol,
Déterrant la vie sous le blanc qui s’envole.
Un enfant la suit, émerveillé,
Elle glousse, complice, et grapille à ses pieds.

Avec son cœur, il la contemple, les yeux brillants,
Entre eux une confidence, un lien vibrant.
Il murmure des contes anciens,
Elle écoute, douce gardienne du matin.

La nuit, sous les étoiles blanches,
Elle rêve des vents qui appellent,
À des envols lointains, vers l’horizon,
Elle, poule rêveuse, oiseau sans prison.

Ainsi va la poule, noble et simple,
Elle danse, elle vit, elle rit sans crainte,
Ailes de terre, mais âme d’azur,
Elle règne, libre, dans un monde qui murmure.

Ecrivain77 / Christophe R





Là ou rien ne naît

 

 

 

 

 

 

 

 

Ils flottent aux marges du réel,
Captifs d’un souffle essentiel,
Ombres de l’encre, échos brisés,
Mais que nul n’a su composer.

Ils ne sont ni joie ni pleurs,
Mais larmes séchées, douleurs mineures,
Non pas le feu qui les dévore,
Mais le froid qui les transperce encore.

Certains naissent et meurent aussitôt,
Un rêve s’éteint sous leur manteau,
Mots avortés, vestiges d’ombre,
Avant que l’aube ne les nomme.

Dans l’ombre du silence, les idées s’égarent,
La page blanche résiste, miroir qui sépare,
Fragiles éclats pris au piège du vide,
Un monde en suspens, aux espoirs enfouis.

D’autres s’étirent et se replient,
Gestation lente, corps sans vie,
Dans l’attente d’un jour sans fin,
En quête d’un demain incertain.

D’autres encore chutent trop tôt,
Leurs vers s’effilochent sous le chaos,
Fragiles ébauches sans ossature,
Sans trouver l’empreinte qui dure.

Ainsi vont-ils, flottants et purs,
Sans passé, sans lendemain sûr,
Comme une mer sans rive aucune,
Où l’horizon s’efface et dure.

Quand l’aube dissipe l’oubli,
Ils ne sont que pages endormies,
Quand l’ombre cède à la clarté,
Éternels, inachevés, chantés dans l’oubli.

Ecrivain77 / Christophe R