Sur la Terrasse du Temps
Que fais-tu, frérot, assis là, immobile ?
Je fixe l’horizon, l’air paisible et fragile.
Sur cette terrasse où le vent doux caresse,
Mes pensées s’égarent, mon regard confesse.
Sous mes pieds, le bois chante au souffle du vent,
Je contemple l’océan, vaste et vibrant.
Ses vagues chuchotent, douces et infinies,
Les échos d’une vie qui doucement s’évanouit.
Chaque rouleau s’écrase dans une étreinte salée,
Un fragment du passé qu’il vient me murmurer.
Les souvenirs dorment sous cette mer immense,
Des rires, des silences, des rêves en errance.
Je pense aux mots d’amour, restés en sommeil,
À ces aveux perdus dans un ciel sans soleil.
Aux visages aimés, dont l’éclat s’efface,
Aux promesses fragiles figées dans leur trace.
Aux visages aimés, aux pardons non donnés,
Aux promesses fragiles restées à jamais figées.
Les souvenirs affluent comme des vagues sans fin,
Portant des éclats d’hier jusqu’à mon rivage incertain.
Parmi ces ombres, une lumière scintille,
Les rires sincères, les bras qui m’entourent, dociles.
Les instants d’éternité, ces précieuses étoiles,
Ravivent mon cœur sous l’horizon pâle.
Ce tableau devant moi, discret compagnon,
Me rappelle que le présent est une chanson.
Chaque souffle est promesse, chaque seconde une offrande,
Un sentier à tracer sur la carte du monde.
Alors je laisse mes regrets s’effacer doucement,
Comme des brumes dissoutes sous le soleil naissant.
Chaque vague est une pensée, chaque île une lumière,
Une étoile guidant mes pas sur cette mer.
L’océan devant moi écrit des avenirs,
Ses vagues dansantes me soufflent des désirs.
Le vent nous emporte au-delà des rivages,
Dans l’éclat du jour, naît un doux mirage.
Assis là, je laisse les regrets s’évaporer,
Comme des brumes au matin doucement dissipées.
Les remords deviennent des guides précieux,
Des balises pour tracer un chemin audacieux.
Le passé m’a forgé, l’avenir m’appelle,
Le présent m’embrasse d’une clarté nouvelle.
Je me lève, nourri d’un souffle d’espoir,
Prêt à embrasser l’horizon, à croire.
Un sourire éclot, une lumière dans mes yeux,
J’avance, apaisé, sous l’immensité des cieux.
Tu vois, je vis, je rêve, je m’émerveille,
Je tisse des futurs dans la clarté du soleil.
Ecrivain77 / Christophe R