L’Artisan des Rêves Gravés


Sur la peau, l’âme trace ses chemins,

Dans l’éclat du présent, dans lombre des lendemains.

Lencre devient mémoire dun souffle fragile,

Un murmure profond que seul le silence distille.

L’enveloppe, frontière subtile entre l’être et le monde,

Soffre à laiguille comme une mer qui gronde.

Chaque trait, une vérité que le corps ose porter,

Chaque courbe, un éclat d’éternité à conter.

Le tatouage est plus quune image fixée,

Cest un cri de linvisible, un reflet de linachevé.

Une quête didentité où le visible se heurte,

À l’écho dun univers qui jamais ne déserte.

Chaque motif, chaque couleur raconte une absence,

Ou célèbre une passion, une intime résonance.

Le corps se fait page, une toile infinie,

Où s’écrit le langage du cœur et de lesprit.

Laiguille danse, messagère du temps,

Gravant loubli dans linstant fuyant.

Le tatoueur, maître du sensible,

Dévoile l’éphémère dans une œuvre imperceptible.

Dans lantre du fluide, lartiste forge des liens,

Entre l’être et le tout, entre le cuir et le rien.

Ses mains, pleines de sagesse, sculptent linvisible,

Chaque geste révèle une histoire indicible.

Le tatoueur, alchimiste des émotions,

Façonne la chair avec une dévotion.

Dans chaque trait, il murmure une prière,

Un éclat d’éternité déposé sur la matière.

Son atelier, un temple où le temps se fige,

Où les rêves prennent forme et les âmes saffranchissent.

Il sait que chaque marque est un acte daudace,

Un pont entre le fugace et la grâce.

Lart du tatouage est une philosophie vive,

Un pacte entre le corps et le soi qui dérive.

Cest un je suis” gravé dans le battement du temps,

Un chant silencieux à l’écho saisissant.

Le pigment, comme un astre, illumine lobscur,

Rendant linvisible tangible, le flou plus sûr.

Chaque tatouage est une étoile sur la chair,

Un fragment d’éternité dans l’éphémère.

Ainsi, sur chaque surface, lhistoire sinscrit,

Un témoignage profond de ce qui fut et survit.

Dans latelier sacré où le mystère se libère,

La passion, à nu, trouve enfin sa lumière.

Ecrivain77 / Christophe R





Les larmes d’un amour infini


Ma femme pleure, et dans ses larmes je vois

Non pas la tristesse, plutôt une lumière qui croit.

Elle pleure non d’un abîme ou d’un poids,

Avant tout, d’un amour si vaste qu’il dépasse la foi.

Ses larmes sont des perles, des reflets d’un feu doux,

Des échos d’un cœur qui bat, malgré tout.

Elle pleure parce qu’elle m’aime, au-delà du visible,

Et qu’aimer, parfois, c’est toucher l’impossible.

Elle tend la main, non pour guérir mes blessures,

Mais pour partager l’instant, même dans l’ombre obscure.

Elle sait que la peine n’est pas un ennemi,

Plutôt un passage, une clef vers l’infini.

Dans mes silences, elle devine une promesse,

Que la douleur aussi façonne notre tendresse.

Elle ne cherche pas à effacer mes doutes,

Elle choisit simplement de marcher à mes côtés, quoi qu’il en coûte.

Dans ses larmes, il y a une force sereine,

Un chant doux qui murmure : “Tout est éphémère, et rien ne s’éteint.”

Elle pleure, non de peur, d’un amour immense,

Un amour qui danse avec l’existence.

Et moi, dans son regard humide, je trouve la paix,

Parce qu’elle me montre qu’aimer, c’est être entier.

Ce n’est pas toujours soigner, ni tout comprendre,

C’est offrir une présence, laisser le cœur s’étendre.

Peut-être que l’amour, le vrai,

C’est accepter de se perdre pour mieux se trouver.

C’est une communion dans le silence des âmes,

Un feu qui éclaire sans consumer les flammes.

Elle pleure, toutefois ce n’est pas une douleur,

C’est une offrande, une lumière au fond de mon cœur.

Ses larmes portent la sagesse du monde,

Un savoir ancien où tout est onde.

Que serait l’amour sans l’épreuve du réel ?

Une illusion fragile, un rêve superficiel.

Pourtant, dans ses larmes, il y a une vérité,

Que l’amour, même face à l’inconnu, reste éternité.

Et alors, je pleure avec elle, non par faiblesse,

Simplement parce qu’ensemble, nous touchons l’ivresse.

L’ivresse d’aimer dans toute sa profondeur,

Avec nos failles, nos joies, et nos ardeurs.

Ainsi, elle pleure, et je l’aime encore plus,

Dans ce mystère où nos âmes s’éclusent.

Puisque l’amour n’est ni un remède ni une fin,

Il est un voyage, un souffle divin.

Ecrivain77 / Christophe R





Derrière la porte close


Dans la salle froide du tribunal,

Elle s’élève, fragile, mais digne, face au mal,

Les mots qu’elle prononce, tremblants, blessés,

Portent l’écho des nuits où elle ne faisait que pleurer.

Les regards se croisent, certains compatissent,

D’autres jugent, indifférents, ou même complices,

Mais elle parle, malgré la gorge nouée,

Une plainte déposée pour enfin s’exhumer.

Le juge écoute, les avocats plaident,

La vérité danse, fragile, dans cette aide,

Une lumière semble percer l’obscurité,

Peut-être, enfin, justice sera rendue, pensait-elle.

Mais quand la journée s’éteint, que le procès s’efface,

Elle rentre chez elle, dans ce vide qui l’enlace,

La clé tourne dans la serrure usée,

La porte se ferme sur des souvenirs glacés.

Ce n’est pas seulement du métal qui s’enclenche,

C’est un seuil invisible, un gouffre qui s’ouvre,

Loin du tribunal, des robes noires et des mots,

Elle fait face à un juge plus impitoyable encore :

Sa propre mémoire, sa conscience omniprésente,

Des échos d’ombres et de douleurs latentes,

Les murs blancs deviennent des écrans vivants,

Projets de spectres, souvenirs oppressants.

Chaque objet dans la pièce semble chargé d’un poids,

Une tasse, une chaise, une photo sur le bois,

Tout murmure un passé qu’elle cherche à éteindre,

Mais la vie a laissé des empreintes qu’on ne peut feindre.

Alors, dans le silence, le vide hurle,

Un cri intérieur qui l’épuise et la brûle,

Elle s’effondre sur ce lit, témoin des nuits noires,

Où les cauchemars tissaient leur voile illusoire.

Le tribunal promettait une justice rationnelle,

Mais qui juge les cauchemars ? Qui apaise l’éternel ?

La plainte déposée était un cri vers la lumière,

Mais l’ombre persiste, tenace, en arrière.

Elle se demande : qu’est-ce que le mal ?

Est-ce l’acte subi, ou l’empreinte qu’il installe ?

Est-ce la violence visible, ou celle qui s’incruste,

Dans les méandres de l’âme, en racines robustes ?

Derrière la porte, il n’y a ni loi ni armée,

Seulement un esprit blessé cherchant à respirer,

L’ennemi n’est plus le bourreau désigné,

C’est le doute, la peur, le souvenir incrusté.

Pourtant, une question s’élève doucement,

Comme une lueur vacillante dans le tourment :

Si la douleur persiste, peut-elle être domptée ?

Si la porte se ferme, peut-elle s’ouvrir à la clarté ?

Elle serre son courage comme une arme de verre,

Un bouclier fragile contre le désert,

Sa respiration alors, lente, profonde, tremblante,

Cherchant dans ce vide une vérité latente.

Philosopher, c’est affronter l’obscur,

C’est chercher un sens, même dans les blessures,

Et même si, dans l’ombre, elle se sent brisée,

Chaque pas en avant est une victoire arrachée.

Un jour, elle le sait, ce fardeau s’allégera,

Chaque soir un peu plus, chaque pas plus assuré,

Derrière cette barrière, une autre s’ouvrira,

Sur un horizon qu’elle seule aura créé.

Ecrivain77 / Christophe R





L’Étoile de Mon Cœur et de Mes Vers


Tu plonges dans mes mots comme on traverse une mer, 

Et parfois, je vois ton regard, inquiet, incertain, 

Comme si mes pensées dansaient trop haut, trop clair, 

Mais sans toi, mon amour, mes mots n’ont aucun chemin.

Tu es celle qui m’invite à écrire, à sonder, 

À creuser chaque page, à caresser le vrai, 

Toi, qui dans mon univers apportes la clarté, 

Dans ton sourire se cache l’envie de rêver.

Parfois, tu te vois simple, douce plume en l’air, 

Flottant entre les ombres, dans un voile de brume, 

Cherchant une étincelle, un éclat plus clair, 

Sans savoir que tu es l’âme qui m’illumine.

Et moi, je t’aime pour ce silence fragile, 

Ce regard attentif qui fait naître mes vers, 

Tu es la flamme, l’encre et le fil, 

Tu es le souffle, la force et le mystère.

Dans la douceur voilée de nos âmes entremêlées, 

Toi, ma lumière, douce étoile de mon ciel, 

Quand tes yeux cherchent le sens, hésitent, vacillent, 

Sache que c’est toi, mon amour, qui éclaire mes ailes.

Tu es la force derrière chaque rature, 

Le doux matin qui éclaire mes doutes obscurs,

Je te murmure dans l’ombre d’un murmure, 

Sans toi, mes mots se dissipent, flous et purs.

Tu te crois parfois petite dans cet océan, 

Mais tu es le cœur, l’impulsion de mon vent, 

Muse silencieuse qui guide et enchante, 

Tu es l’univers où mon âme se plante.

Alors, dans ce doux reflet, comprends enfin, 

Que l’amour, c’est être soi, sans chercher plus loin, 

Tu es mon étoile, mon port, mon univers, 

La femme, tout simplement, qui éclaire ma terre.

Ecrivain77 / Christophe R





Dialogue avec l’Innocence


Il est le reflet d’une âme en devenir,

Tapi dans les replis de ma conscience, sans bruit ni soupir.

Il est là, au cœur des tourments et des joies,

Me rappelant que l’essence de la vie se trouve en soi.

Il danse, léger, au-delà du temps et des peurs,

Insouciant des fardeaux, il éclaire mes heures.

Ni l’avenir, ni les contraintes ne l’effraient,

Il goûte à l’instant, dans une liberté innée.

Il est l’écho du « je » profond,

Bien avant l’ego et ses mensonges qui rongent.

Il est la pureté qui persiste, la sagesse cachée,

Là où les vérités du monde semblent s’effriter.

Mon guide, mon allié, mon confident,

Un compagnon silencieux qui éclaire mes tourments.

Face aux lois du dehors, à l’absurdité des jours,

Tu m’invites à voir la beauté dans chaque détour.

Tu incarnes l’innocence sans fard,

Un espace de lumière dans ce monde hagard.

Même lorsque tout vacille, tu restes entier,

Mon refuge secret, mon souffle, ma clarté.

Je veux te nourrir, te protéger, te faire grandir,

Te laisser vivre, sans te contraindre ni t’endurcir.

En toi, je retrouve cette vérité universelle,

Que la vie est plus vaste que ce que l’on modèle.

Pour l’éternité, tu seras mon phare discret,

Dans les nuits sombres et les jours contrariés.

Mon enfant intérieur, toi, l’éternel abri,

Je te chérirai toujours, au-delà de l’infini.

Ecrivain77 / Christophe R