Enlevons nos oeillères

 

Il souriait sans bruit,
S’effaçait dans la nuit,
Présent, pourtant déjà loin,
Ombre d’un mal secret.

« Appelle si tu veux parler »,
Quand tu cries, qui vient t’écouter ?
« Je suis là », dit-on sans y penser,
Pendant qu’un écran vient tout effacer.

Le téléphone veille,
Tandis que le cœur est en sourdine.
L’écho d’un soleil
Se brise sous la routine.

À toi, l’absent qu’on n’a pas su voir,
Pardon, pour ce silence trop illusoire.
Tu portais ton chagrin dans l’indifférence,
Comme un fardeau, noyé dans le silence.

Tu croyais déranger,
Ton cœur voulait changer.
Tu portais du silence,
Lourd comme une absence.

J’avais une chaise, un verre, un peu d’espace,
Ma main tendue n’a pas quitté sa place.
Le geste est resté dans l’ombre, trop discret,
Et toi, tu es parti sans un mot, sans regret.

Le bon moment est passé, comme un rêve effacé,
Le vide blessé est resté, dans nos cœurs, glacés.
Il s’est glissé, temps perdu, regretté,
Un écho de douleur, à jamais gravé.

On se connecte, mais l’âme reste muette,
On brille parfois, qui devine la tempête ?
On expose des vies en façade parfaite,
Qui voit nos peines, nos failles secrètes ?

Des cœurs en pixels, aux gestes absents,
Des trains en retard, que nul n’a pris.
On veut la lumière sans l’engagement,
D’un feu qu’on allume, et qu’on chérit.

Et quand un cri s’éteint
Dans l’écran blafard,
Le “post” devient fard,
Un masque illusoire, trop tard.

Alors je l’écris, pour lui, pour toi, pour moi :

Ouvre la porte, et laisse entrer la voix.
Verse le verre, assieds-toi près de moi,
Éteins l’écran, et regarde-moi.

Je veux être là, présence vive, sincère,
Pas juste un mot que le vent dispersera.
Tendre la main avant que le chagrin n’enserre,
Et sentir, enfin, que mon geste comptera.

Le silence, discret, tue,
Cette flamme ténue.
Une présence agissante
Réveille l’âme absente.

Ecrivain77 / Christophe R




Le père à l’arrêt


I. À distance de feu

Elric n’a pas les moyens d’y aller. Ni l’argent, ni la patience. Surtout pas la patience.

Célie sa fille vit à cinq cents kilomètres. Cinq cents. On dit que ce n’est rien, aujourd’hui. Un train, une nuit, et on y est. Mais quand on sait ce qui l’attend là-bas, ce n’est plus une simple distance. C’est un autre monde. Un monde où elle s’efface à petit feu.

Elle vit un début de divorce. Enfin… si on peut encore appeler ça un divorce. C’est plutôt un démembrement, un champ de ruines, un territoire miné où il ne reste plus grand-chose d’elle, à part une force qu’elle ne sait même plus qu’elle possède.

Lui, son ex, tisse des mensonges comme on construit une cellule. Mur après mur. Répétition après répétition. Il empoisonne tout : les mots, les gestes, les regards. Il monte les enfants contre elle. Mes petits-enfants. Il veut les éloigner d’elle, les manipule avec ses fausses vérités. Il sème des phrases comme des miettes de haine, plantant des graines de doute dans leur cœur. Et un jour, on le sait, ils répéteront ses mots sans même savoir qu’ils ne sont pas les leurs.

Et Elric, il regarde ça. De loin.

“Je pourrais y aller. Tout laisser, débarquer, frapper à sa porte. Hurler. Faire voler les silences en éclats.

Mais je ne saurais pas me taire. Et dans ce monde-là, celui qui crie devient coupable.

Alors je reste. Ici. À distance de feu. À la lisière.

Je retiens tout ce que je suis. Pour elle. Pour ne pas empirer les choses.

Je suis un père à l’arrêt. Un homme trop plein. Un volcan.

Et la lave me ronge le cœur.”

Les jours ont passé sans qu’il ne bouge. Elric restait là, sur son banc, chaque matin, chaque soir. Il écoutait les bruits du quartier, observait le ciel, devinait le vent. Sa maison était silencieuse, trop silencieuse. Il ne regardait plus la télé. Il mangeait peu. Il se contentait d’attendre, sans vraiment savoir quoi.

Les messages qu’il recevait de sa fille étaient secs. Courts. Des phrases toutes faites. « On s’installe. » « Les enfants sont fatigués. » « Je t’embrasse. » Il les lisait et les relisait, tentant de déchiffrer ce qu’elle ne disait pas. Car il la connaissait par cœur. Il savait qu’un simple « ça va » pouvait contenir une tempête.

Il pensait sans cesse à ses petits-enfants. À Lou, sa petite tornade, qui courait dans le jardin en brandissant fièrement ses dessins et en criant « Regarde, Papi, c’est toi en super-héros ! ». Il se souvenait de la fois où elle avait insisté pour porter ses bottes de pluie à l’intérieur parce qu’elles faisaient « un bruit rigolo ». Et puis il y avait Tom, plus réservé, mais dont le regard s’illuminait toujours quand il lui montrait ses constructions de Lego complexes. Il se rappelait de sa mine déconfite le jour où sa tour la plus haute s’était écroulée, et comment il l’avait aidé à la reconstruire, pièce par pièce. Il se souvenait de tout, de leurs rires, de leurs silences, de leurs petites mains agrippées aux siennes.

Et plus il se souvenait de ces moments précieux, plus l’envie de faire quelque chose pour les protéger le rongeait.

Mais il ne pouvait pas. Il le savait. S’il intervenait, il risquait de faire pire. Le moindre mot de travers pourrait être utilisé contre elle. Alors il a cherché une autre voie.

Un soir, il pris une vieille feuille de papier, un stylo qu’il n’avait plus touché depuis longtemps, et il a écrit. Pas grand-chose. Une page à peine. Il n’avait pas de plan. Juste cette nécessité, cette urgence de parler, de lui dire qu’il était là. Qu’illa voyait. Qu’il n’était pas si loin, même si les kilomètres les séparaient.

Il lui avait parlé d’elle, évoquant des souvenirs communs, comme ce matin d’hiver où son rire avait résonné si joyeusement qu’il lui avait semblé entendre le printemps en avance. Sans relire sa prose, il plia la feuille, la glissa dans l’enveloppe et alla la poster, cédant à une impulsion.

Le retour à la maison le laissa vide, mais une étrange quiétude l’envahit.

Ce soir-là, pour la première fois depuis longtemps, il dormit un peu mieux.

II Une lettre chaque semaine

La semaine suivante, il reprit sa plume.

Chaque lettre apportait un nouveau souvenir. Parfois, une simple phrase venait combler le silence. Une anecdote de jeunesse, une photo exhumée d’une vieille boîte à chaussures… Il glissait toujours un cliché par pli, daté au dos, comme pour jeter des ancres dans le passé.

Ses lettres n’obéissaient à aucune structure. Tantôt griffonnées à la hâte, tantôt mûrement réfléchies, elles existaient. Et à chaque envoi, il éprouvait la sensation d’un message lancé à la mer, avec l’espoir fragile qu’il atteigne son rivage.

Aucune réponse ne venait. Ni message, ni remerciement. Pourtant, il persistait. Son écriture n’attendait pas de retour : elle était une nécessité, sa façon de résister, de maintenir un lien — si ténu soit-il — avec la vie de sa fille.

Les semaines se muèrent en mois. Il espérait que ses lettres s’accumulaient quelque part, imaginant Célie les découvrir le soir, une tasse de thé à la main, les enfants endormis, et revivre leur histoire à travers ses mots. Ses sourires, ses larmes imaginaires lui suffisaient.

Il variait sa signature. Tantôt « Ton vieux papa », tantôt simplement « Elric ». Une fois, il osa « Le guetteur du banc » et sourit en pliant le papier. C’était bien cela.

La réponse arriva un matin de février. Une enveloppe blanche, posée au milieu des publicités. L’écriture de Célie, un peu plus tremblante qu’avant mais reconnaissable entre mille, lui sauta aux yeux. Sans se précipiter, il prit l’enveloppe et la déposa sur la table. Puis, machinalement, il prépara un café avant de s’asseoir, le cœur battant. Il attendit encore une heure avant de l’ouvrir, comme s’il fallait apprivoiser ce moment.

La lettre était simple, touchante. Elle racontait les enfants, les nuits sans sommeil, les rendez-vous au tribunal. Elle parlait d’un collègue gentil, d’un soir où elle avait ri sans se forcer, d’une journée où elle avait cru s’effondrer. Et puis, au détour d’une phrase, il lut : « Tes lettres me tiennent debout. Je ne les montre pas aux enfants, pas encore. Mais elles me font du bien. »

Elric se figea. Il relut la phrase trois fois, la prononça à voix haute, doucement, pour lui seul. Et il pleura. Pas fort. Juste une larme, qui glissa sans prévenir.

Ce jour-là, il écrivit une lettre plus longue que les autres. Il y mit tout ce qu’il avait retenu jusqu’ici.

III Petite lumière

Après cette lettre, quelque chose changea. Elric ne reçut pas immédiatement d’autres nouvelles, mais il n’en avait plus besoin. Ce simple écho, fragile mais réel, suffisait à ranimer ce qu’il croyait figé. Il poursuivit ses envois, semaine après semaine, avec une sérénité nouvelle.

Il continuait à raconter des souvenirs, à glisser des photos, parfois une recette ou un poème oublié. Parfois, il parlait de ses journées. Parfois, il se taisait entre les lignes. Il écrivait moins pour combler un vide que pour entretenir une présence.

Un matin, une nouvelle enveloppe apparut dans la boîte. Petite, colorée, mal pliée. Il comprit tout de suite que cette écriture n’était pas celle de Célie.

L’enveloppe, plus petite que les autres, était décorée d’autocollants : une étoile, un cœur rouge, un petit chaton mal collé. Elle n’avait pas de timbre, juste un nom écrit en lettres maladroites : « Papi ».

Elric la reconnut avant même de l’ouvrir. Il sentit un battement étrange dans sa poitrine, comme si son cœur voulait vérifier qu’il savait encore ce que c’était, la joie. Il attendit un moment avant de décacheter l’enveloppe, comme on repousse le moment d’ouvrir un cadeau trop précieux.

À l’intérieur, une feuille de cahier froissée, bordée de gribouillis au feutre violet. L’écriture hésitait, les lettres dansaient un peu. Il lut à voix basse, comme pour mieux savourer chaque mot :

« Papi, maman dit qu’on peut t’écrire maintenant. C’est moi, Lou. Je suis grande maintenant. Je t’aime. Tu me manques. Est-ce que tu penses encore à moi ? Moi je pense à toi tous les jours. Même quand je mange des frites. »

Il resta figé, la feuille dans les mains, les yeux embués. Lou. Sa petite Lou. Celle qui disait qu’il sentait « le bois et les bonbons », qui riait si fort quand il la portait sur ses épaules pour attraper les feuilles des platanes.

Il posa la lettre délicatement sur la table, comme on dépose un oiseau blessé qu’on ne veut pas effrayer. Il se leva sans bruit, fit le tour de la maison, puis s’assit à son bureau, là où il n’écrivait plus depuis longtemps.

Cette fois, il prit son temps. Il choisit une belle feuille, un stylo bleu. Il dessina un soleil souriant dans le coin, comme elle le faisait autrefois, puis il commença à écrire. Ce n’était pas une réponse, c’était une offrande :

« Tu es ma petite lumière. Bien sûr que je pense à toi. Tous les jours. Même quand je ne mange pas de frites. Surtout là, en fait. »

Il ajouta une photo — elle et lui à la fête du village, elle sur ses épaules, ballon rouge à la main, bouche grande ouverte de rire. Au dos, il écrivit : « Tu avais cinq ans. Tu disais que j’étais un géant gentil. Je ne suis pas sûr de l’être encore, mais je veille toujours. »

Le lendemain, il sortit de bonne heure. Il glissa l’enveloppe dans la boîte jaune du coin de la rue et regarda le ciel. Il n’était pas plus bleu que les autres jours, mais ce matin-là, il lui sembla qu’il n’était plus si loin.

C’est Célie qui en a parlé la première. Un appel, un soir. Elric se souvient de sa voix, calme, presque légère. Elle lui a demandé :

— Et si on revenait vivre près de toi ?

Il n’a pas répondu tout de suite. Il a regardé par la fenêtre. Le jardin était baigné d’une lumière dorée. Il a fermé les yeux. Puis il a simplement dit :

— Tu sais que tu n’as pas besoin de demander.

Elle a ri. Un rire court, un peu surpris, comme si elle ne s’attendait pas à ce que ce soit si simple.

Quelques semaines plus tard, elle était là. Pas seule. Avec les enfants. Des valises, un carton de plantes, un chat dans une caisse. Lou a sauté dans ses bras dès qu’elle l’a vu. Tom, plus discret, l’a salué d’un regard, mais il n’a pas reculé quand Elric a posé une main sur son épaule.

Ils ne se sont pas installés chez lui. Sa maison était trop petite, trop ancienne. Mais un pavillon s’était libéré à quelques rues. Un petit jardin, deux chambres à l’étage, des murs clairs. L’odeur du neuf et du possible.

Elric passait souvent. Pas tous les jours. Il respectait leur rythme. Il venait pour le goûter, pour une promenade, pour une histoire racontée à voix basse. Il restait parfois tard, assis dans le salon pendant que les enfants faisaient leurs devoirs. Il n’était pas envahissant. Juste là.

Un soir, Lou a pointé une étoile du doigt et a dit :

— Celle-là, c’est la tienne, Papi. C’est celle qui nous regarde quand t’es pas là.

Il n’a rien répondu. Il a juste serré un peu plus fort sa main dans la sienne.

IV Sa place

Le banc est toujours là. Un peu plus usé, un peu plus bancal. Elric s’y assoit encore, certains soirs. Pas par habitude. Par besoin. Il regarde le ciel, écoute les feuilles. Il pense moins. Ou peut-être plus doucement.

Il repense à l’arrêt. À ces jours où il ne pouvait rien faire, rien dire. À ce feu qu’il avait dû contenir, à cette colère qu’il avait transformée en lettres. Il se dit que c’est peut-être ça, être père : savoir quand parler, quand se taire, et surtout, quand rester là.

Célie va mieux. Elle rit plus souvent. Les enfants grandissent, changent, testent les limites. Parfois ils le sollicitent, parfois ils l’oublient un peu. C’est normal. Il ne s’en formalise pas.

Il sait qu’il est présent, même quand il est silencieux.

Il n’écrit plus de lettres, mais il garde toutes celles qu’il a reçues. Parfois, il ouvre la boîte de fer, relit un mot de Lou, une phrase de Célie. Il les connaît presque par cœur. Mais il aime les relire. Comme on touche un talisman.

Et quand il referme la boîte, il se dit que finalement, il n’est plus à l’arrêt.

Il est là. Entier. Tranquille. À sa place.

 





Mon atelier numérique

🛠️ Mon atelier numérique

Bienvenue dans mon atelier numérique.

Ici, je partage mes méthodes d’écriture, mes outils du quotidien, et les petits réglages qui me permettent de créer avec clarté et concentration.

1. 🍏 macOS & Concentration

Créer un environnement propice à l’écriture, c’est comme préparer un cocon pour les idées.
Sur macOS, j’ai optimisé chaque détail pour entrer plus vite en immersion.

🤖 Raycast : la recherche éclair

Pour retrouver un fichier ou dossier instantanément, j’utilise Raycast. C’est une sorte de Spotlight super-puissant pour Mac. Je tape juste quelques lettres et il m’affiche le bon dossier, même planqué au fin fond d’iCloud. Parfait quand je veux replonger vite dans un projet ou un document administratif.

(Gratuit pour Mac – à découvrir sur raycast.com)

🖥️ Organisation des Bureaux Virtuels

  • Bureau 1 : applications usuelles
  • Bureau 2 : Scrivener
  • Bureau 3 : CotEditor

🤖 Automatisation avec Automator

Script pour arriver directement sur Bureau 3, CotEditor ouvert.

🌙 Mode Concentration de macOS

Mode personnalisé “Écriture” : notifications coupées.

🖋️ Plein écran ciblé

  • CotEditor centré avec fond d’écran
  • Scrivener en mode Composition

↑ Retour en haut

2. ✍️ Outils d’écriture

↑ Retour en haut

3. 🧩 Notion : Organisation & Création

  • Carnet d’écriture personnalisé (modèle)
  • Textothèque : base avec filtres & relations
  • “Pour Mémo Notion” : astuces classées
  • Calendrier de publication & suivi de versions

↑ Retour en haut

4. 🔧 Astuces diverses & Workflow

  • Fichiers dans iCloud Drive
  • TaxoPress pour les tags WordPress
  • Structure des dossiers par numéro : 0 – Plan, 1 – Textes…

↑ Retour en haut

5. ✨ Éclats d’Écrivain77

Des pensées glanées en chemin. Des mots pour me recentrer, me rappeler pourquoi j’écris.

  • CotEditor : CotEditor s’ouvre centré
  • Scrivener : Synchronisation .txt/.docx
  • Stylo Jinhao : Encre bleu-violette de ma femme
  • Organisation : Je construis un atelier, pas une usine
  • Notion : Un modèle vivant, à mon image
  • Roman mosaïque : Chaque fragment laisse passer la lumière
  • Versions : V1, V2… un dialogue entre moi et moi
  • iCloud : J’écris avec la machine

↑ Retour en haut

6. 👤 À propos

Chef cuisinier → technicien → programmeur → écrivain

Philosophie : Simplicité, Sincérité, Concentration

Devise : “Ne laisse personne détruire tes rêves”

Accroche : “L’écriture est mon rempart ’conte’ la folie”

↑ Retour en haut


 

Notion

Outil de prise de notes et d’organisation modulaire.
J’y centralise mes idées, mes textes, mes suivis de versions et bien plus.
Visiter le site officiel
↑ Retour en haut


CotEditor

Éditeur de texte léger, rapide, idéal pour écrire en mode distraction-free sur macOS.
Mon outil principal pour la poésie, les slams, et les textes courts.
Visiter le site officiel
↑ Retour en haut


OnlyOffice

Suite bureautique gratuite, compatible Microsoft Word.
Je l’utilise pour exporter mes fichiers Scrivener vers un format éditeur propre en .docx.
Visiter le site officiel
↑ Retour en haut



 Scrivener.

Logiciel très complet et performant.
Logiciel d’écriture payant, une version d’essai est disponible pour un mois.
Windows Mac (Linux en version Beta)
Visiter la page du site.   ICI 

Des formations sont disponibles sur Internet.
Je recommande particulièrement celle-ci Formation Scrivener
↑ Retour en haut


 Focuswriter
Aborde l’écriture par l’absence de distractions visuelles.
Windows Linux FEDORA
↑ Retour en haut



Libre Office (OpenSource)
Aussi performant que Word, et gratuit.
Windows Linux Mac
↑ Retour en haut



ManuSkript(OpenSource)
Aussi performant que Scrivener, et gratuit.
Windows Linux FEDORA
↑ Retour en haut


QWANT
Moteur de recherche 100% Français. Windows Linux Mac

↑ Retour en haut





Là où tu m’as oublié


Promets-moi de garder en toi cet éclat,
Ce feu sans nom que la vie n’efface pas.
Sous les masques du monde, les plis de la raison,
Laisse-le respirer, sans crainte ni leçon.

Quand le poids des jours plie ton dos en silence,
Quand tout s’alourdit de lourdes exigences,
Souviens-toi des instants sans but, sans attente,
De la joie qui surgit d’une pluie éclatante.

Ne laisse pas le temps ronger tes couleurs,
Ni les gestes trop graves éteindre ton cœur.
Offre-toi des élans de pure fantaisie,
Des instants qui s’inventent sans autre alibi.

Il y a en toi une force insoumise,
Qui sait voir des merveilles dans chaque méprise.
Elle court, elle éclate, elle éclaire, elle défie,
Même quand tout s’effondre, elle reste infinie.

Protège cette flamme, cette ardeur de raison,
Cet élan qui surgit sans cause ni pardon.
Il est là, tout au fond, depuis toujours présent,
Silencieux mais vivant, fragile et flamboyant.

Tu veux savoir qui t’a parlé tout ce temps ?
Ce souffle, cette voix, cet frisson vibrant,
C’est moi, ton enfant intérieur, ton amour d’avant,
Celui que tu effleures, qui veille en toi. Éternellement.

Ecrivain77 / Christophe R

Ecrivain77 / Christophe R





L’Écho d’une Âme – Grand Prix Poésie RATP 2025


📜 L’Écho d’une Âme – Grand Prix Poésie RATP 2025 🎭
J’ai le plaisir de partager avec vous mon poème “L’Écho d’une Âme”, sélectionné pour participer au Grand Prix Poésie RATP 2025. ✍️✨

Ce concours, présidé cette année par Alexis Michalik, met en avant la poésie dans les lieux du quotidien. Peut-être aurez-vous l’occasion de croiser ces vers dans le métro parisien… 🚇

En attendant le verdict en juin, je vous invite à découvrir ce texte.

Bonne lecture et merci pour votre soutien ! 😊

Quand mes mots traverseront l’ombre,
Ils porteront l’empreinte du feu,
Un doux éclat sous la pénombre,
Un souffle d’amour au creux des cieux.

J’ai confié aux pages mes silences,
Mes espoirs, mes rêves brûlants,
Chaque ligne, une lumière d’essence,
Un battement d’âme hors du temps.

Si demain je deviens brume,
Un écho qui danse entre deux rives,
Que mon passage, tel une plume,
Effleure encore des âmes vives.

Même si le vent disperse mes empreintes,
Que reste un reflet d’étoile en mémoire.

Ecrivain77 / Christophe R