La voix du silence


Dans l’ombre d’une vie volée, une étoile s’est levée,  

Frappée, meurtrie, souillée, mais jamais terrassée,  

Elle, mère, épouse, femme au foyer,

Dans ses yeux le reflet d’un combat, acculé.

 

Chaque bleu sur sa peau, une histoire non dite,  

Chaque mot de son bourreau, une chaîne qui l’habite,

Mais dans son cœur bat un tambour, fort et clair,  

Le rythme d’une guerrière qui refuse l’enfer.

 

« Non », dit-elle, « ce n’est pas là ma destinée »,  

Dans le miroir brisé, elle voit sa volonté,  

Dans la nuit la plus sombre, elle trouve sa lumière,  

Dans le silence de sa chambre, elle prépare sa prière. 

 

Chaque plan, chaque pas vers la liberté,  

Une lueur d’espoir dans un monde d’obscurité,

Son courage, une armure, rend son âme indomptable,

Elle ne cherche pas la vengeance, mais la paix inaltérable.

 

Pour reconstruire sa vie, loin du désarroi, de l’émoi,

Une leçon de vie, d’amour propre, de force en soi,

Elle est la voix de celles réduites au silence,  

Son combat est le nôtre, c’est une danse de résilience.  

 

Chaque nuit, un orage, chaque jour, un combat,  

Mais dans son cœur, une décision qui ne faiblit pas,

« Partir », elle murmure, « trouver ma voie, ma lumière »,  

Pour échapper à ses chaînes, à cette prison de pierre.

 

Dans le silence de l’aube, elle se lève,  

Rassemble ses forces, brise ses liens,  

Pour elle-même, pour ses enfants, pour un chemin serein,

Les cicatrices d’hier marquent sa peau, mais elle rêve.

  

Dans ses yeux, un feu brûle, refusant de s’éteindre,  

Elle renferme en elle des batailles, que personne ne peut atteindre,

Des larmes coulent, mais c’est la rivière de sa force,  

Chaque goutte, un souvenir, chaque souffle, une écorce.

 

Elle marche dans les rues, invisible et pourtant si forte,  

Chaque pas qu’elle fait, c’est un cri qui transporte,

Elle porte seule les valises de son âme remplies de force et de peur,  

Elle a franchit le seuil, laissant derrière ses pleurs.

 

Aujourd’hui, elle se bat pour un demain serein,  

Dans ses veines coule le courage, le destin,

Héroïne d’un quotidien brutal, elle ne cède pas,  

Elle est la lumière dans l’obscurité, le pas après le trépas.

 

Chaque pas loin de cette maison, un pas vers elle-même,  

Vers un avenir incertain, mais où elle se sème,

Elle marche seule, dans le froid, dans la nuit,  

Ses rêves comme boussole, sa volonté comme appui. 

 

Dans le tumulte de sa fuite, une clarté se dessine,  

Une promesse d’une vie où elle sera l’héroïne,

Dans un monde qui ne voit pas, qui n’entend pas,

Son voyage est celui d’une renaissance, d’un nouvel éclat, 

 

Chaque souffle, un chant de liberté, de dignité,  

Une mélodie pour celles qui cherchent à s’envoler,

Elle, autrefois éteinte, maintenant s’illumine,  

Son histoire n’est pas un murmure, c’est un cri.

 

Un chant de bataille pour toutes celles qui ont survécu, ici.

Femme battue, ignorée, oui, mais surtout femme debout,  

Dans son miroir, elle se voit, forte, loin du chaos, de tout,

Une épopée de survie, de renaissance, d’amour,

Un phénix dans l’aube, un espoir qui chemine.  

Christophe R / Ecrivain77





Le chat


Dans son nid de douceur, le chat s’est blotti,

Enveloppé de rêves, dans son couffin, il médite.

Son oeil mi-clos, guettant avec la lune pour guide,

Il surveille son humain, tel un bijou.

 

Silencieux complice de ces moments,

Il reste, là, à la lueur palissandre.

Son regard, chargé d’une présence constante, 

Il assiste à la danse des mots, veilleur bienveillant.

 

Son manteau nocturne, oasis de chaleur et de paix,

L’enveloppe, le rassure, dans ce sanctuaire de papier.

Chaque mot, chaque vers, s’épanouit sous son œil sage,

Fruit d’une mémoire profonde, d’un intime voyage.

 

L’écrivain, perdu dans le labyrinthe des vers,

Cherche un sens, une direction, dans l’univers.

Le chat, statue vivante, est son ancre, sa muse,

En silence, il guide, sans jamais s’imposer, il s’amuse.

 

Il lit dans l’âme de son compagnon, perce les mystères,

Les rires et les larmes, les espoirs, les colères.

Mais voilà que le chat ressent, dans son cœur feutré,

Que c’est l’heure de clore les billets.

4 mots trop proches

Avec une finesse innée, il sent que le moment est venu,

Que les mots ont tissé leur toile, le récit est suspendu.

Avec une caresse de sa patte, un regard empli d’amour,

Il signifie que l’inspiration se retire, laissant place au leurre.

 

Il se redresse lentement, annonçant son départ,

Son humain acquiesce, lisant dans son regard.

Le chat, sage gardien, rappelle l’importance du repos,

Pour que demain, l’écriture puisse prendre un nouveau propos.

 

Avec un ronron, il scelle la fin de leur quête nocturne,

Un adieu temporaire au monde des mots, disparus.

L’écrivain sourit, reconnaissant en son ami à fourrure,

La promesse d’un demain riche en nouvelles aventures.

 

Dans l’ombre de leur cocon, ce duo singulier,

L’un façonne des mondes, l’autre les garde secrets.

Le chat et l’écrivain, dans un parfait équilibre,

Tissent ensemble une histoire où leur lien préside.

Christophe R / Ecrivain77